PRATIQUE...

Depuis la nuit des temps, les hommes ont éprouvé le besoin de structurer des techniques de combat pour lutter contre les agressions environnantes inhérentes à leur époque.

Ainsi, à l'origine, les hommes développaient leur savoir guerrier pour se défendre contre des animaux et se nourrir, pour repousser les envahisseurs venus d'autre pays en quête de patrimoine supplémentaire.

De nos jours, nous n'avons plus besoin de combattre physiquement au quotidien pour notre survie.

Cependant, la pratique des arts martiaux perdure.

On pratique désormais pour la recherche l'esthétique, de l'efficacité, tout simplement pour se défouler physiquement ou suivre la mode.

Bien sûr, les arts martiaux, comme tous les domaines à l'heure actuelle, n'échappent pas à ce phénomène.

C'est ainsi on voit naître des disciplines dites de "self défense", parce qu'elles enseignent beaucoup de clés, des disciplines dites de "combat total", parce qu'elles développent le combat au sol ou encore d'autres, dites "sport de combat", parce qu'elles utilisent des techniques de jambes.

Mais n'oublions pas qu'un art martial complet, dans son aspect externe, englobe de façon indissociable toutes ces techniques.

En effet, sa finalité originelle n'est-elle pas de se sortir de tout type d'agressions, sans règles ni instant donné, comme sur les champs de bataille où l'art de guerre a été expérimenté ?

Toutefois, la richesse de l'art martial ne saurait se cantonner à cet aspect physique.

Il apporte un développement humain plus profond, qui vise à forger une éducation mentale, prônant des valeurs comme la sincérité, l'honnêteté, le goût du travail, etc.

Cette recherche de l'amélioration psychique et psychologique aide à s'auto améliorer, à lutter contre divers blocages personnels et donc à retrouver peu à peu une certaine sérénité.

Autant d'atouts qui, dans ce monde de stress, constituent de véritables armes pour affronter le quotidien, pour réussir dans ses études ou sa vie professionnelle et dans son épanouissement personnel.

De plus, pratiquer les arts martiaux vietnamiens, c'est vivre avec une "passion", une culture que l'on partage avec les pratiquants avec les pratiquants de son école.

La course après des grades ou titres personnels n'existait donc pas dans les arts martiaux traditionnels, cette démarche étant néfaste si elle constitue une recherche individuelle de pouvoir ou de notoriété.

Il convient aussi de rappeler que la valeur d'un pratiquant ne se résume pas à la couleur de sa ceinture.

Ainsi, choisir la voie des arts martiaux n'est pas une voie facile.

Il faut accepter de faire des sacrifices, comme travailler de manière acharnée, assumer ses défauts et ses faiblesses sans tricher avec soi-même, respecter des règles de conduite comme la droiture, la tolérance, le respect de la parole donnée, etc.

La voie de l'auto discipline est un chemin semé d'embûches où il faut lutter tout d'abord avec son ego, sa paresse et de tous ses travers personnels.

Forger son physique, sa technique, sa stratégie pour forger son mental est donc la finalité de la pratique des arts martiaux vietnamiens, afin de former des hommes complets, tant par leur valeur humaine que par leurs capacités physiques…

©Thieu Lam Hong Quyen Vuong Gia Phai

75, ave du Palais des Expositions

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